sessions pharmakon & workshops 
Brussels, 2014

Thematics 
Pharmakon :
whitch culture ?


13/10 > 13/12 : Bains Connective
03/11 > 07/11 : a.pass
28/11 > 30/11 : Kaaitheater
08/12 > 13/12 : Morpho

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28, 29 & 30/11 : Kaaistudio's 
A performative conference
Conferences, performances, installations, discursive objects, ghosts & more ...

Participants & contributors for the Thematics :
 Alexandre Le Petit, Flora Pilet, Lilia Mestre, Elke Van Campenhout, Michiel Reynaert, Michiel Vandevelde, Joséphine de Weck, Sophie Quénon, Véridiana Zurita 
Guests for the conference : Bernard Stiegler, Pierre-Yves Defosse, Marcia Lucia Cruz, Pieter De Buysser, Maika Lond, Brandon LaBelle, Fabiana Borgess, Mischa Twitchin, Jonathan Lahey Dronsfield, Eric Thielemans, Novenka Koprivsek

Ressources
ENG / The Ancient Greek word ‘pharmakon’ means ‘poison’, ‘medicine’ and ‘scapegoat’. According to the French philosopher Bernard Stiegler, our society urgently needs a ‘pharmacology’ to turn the tide of economic, ethical and cultural impoverishment. He says that we must urgently question our culture. With which witchcraft can we turn the poison into medicine? 
 
Pharmakon : whitch culture ? is a three-day ‘performative conference’that examines artistic and theoretical strategies to counteract this pollution of our society’s culture. This congress is part of Thematics, a residency programme for artists and theorists run by the Bains Connective workplace. This started in mid-October and is still on until 15 December, and is in its turn part of the transnational Pharmakon project organised by the Institut Nomade.
FR / En grec ancien, le terme pharmakon signifie aussi bien « poison » que « remède », et « bouc émissaire ». Notre société a urgemment besoin d’une pharmacologie, affirme le philosophe français Bernard Stiegler, afin de parer à la paupérisation économique, éthique et culturelle de notre époque. Selon Stiegler, il faut donc de toute urgence remettre notre culture en question. Au moyen de quelle sorcellerie (‘witchcraft’) pouvons-nous transformer le poison en remède ? 

Pharmakon : whitch culture ? est une ‘conférence performative’ de trois jours qui analyse les stratégies artistiques et théoriques pour contrer cette pollution de la culture sociale. Le congrès fait partie de Thematics, un programme de résidence pour artistes et théoriciens à l’atelier Bains Connective, qui a débuté à la mi-octobre et se poursuit jusqu’au 15 décembre. Cette résidence est à son tour un volet du projet Pharmakon de l’Institut Nomade.
13/10 > 13/12 : Bains connective

Présentation du Thematics Pharmakon par Lilia Mestre : 
 
Thematics est un programme de résidence d'une durée de deux mois autour d'un thème donné. Pendant cette période, plusieurs artistes sont invités à partager leur travail, leurs méthodes et leurs idées. Bains Connective crée un contexte initial en mettant à disposition des studios, en invitant d'autres artistes, conférenciers, critiques, historiens et d'autres participants à collaborer et à contribuer à la recherche. Comme base d'échange, nous organisons des rencontres hebdomadaires avec le groupe, ainsi que des ouvertures publiques (Plankton festival) où les artistes peuvent partager leur travail dans le format de leur choix. Parallèlement à cette structure basique, nous travaillons dans une relation très étroite avec les participants dans le but de faire fructifier ce qui émerge de leurs processus.  
 
Nous pratiquerons un système d'enquêtes et d'interviews pour suivre et enregistrer les processus des artistes afin de créer une publication écrite qui reflète l'expérience de chaque résidence Thematics. Ces publications sont aussi un outil de travail qui porte la nécessité d'articuler, de mettre en discours et de partager les processus, les pratiques, les méthodologies et les parcours artistiques.  
 

Pharmakon : whitch culture ? 

Pour cette période Thematics, Bains Connective a choisi de se concentrer sur le concept de Pharmakon, actualisé par le philosophe contemporain français Bernard Stiegler. En grec ancien Pharmakon désigne autant le remède que le poison, ainsi que le bouc-emissaire. Il peut être l'un et l'autre en fonction de l'usage qui est fait, ce qui implique un certain savoir et un savoir-faire, voire un savoir-vivre.  
 
Pourquoi ce théme ? Après avoir discuté avec Alexandre Le Petit à propos de son projet institut nomade, centré sur l'élaboration de dispositifs dialogiques et d'objets discursifs qui interrogent la notion de culture, il est apparu très pertinent, voire urgent, d'accorder de l'importance à la question de fabrication de la culture. Quels sont les catégories que nous utilisons pour élaborer et produire la culture dans laquelle nous nous individuons ?  
 
Le projet d'Alexandre Le Petit s'inscrit dans une proportion grandissante de projets artistiques travaillant sur l'articulation de pratiques qui désirent s'impliquer plus directement dans la sphère politique, qui veulent impliquer le public, l'autre, le citoyen dans la construction de projets artistiques protéiformes tendus vers le monde dans lequel nous vivons.  
 
Avec ceci à l'esprit, je veux organiser la rencontre avec des artistes qui sont également en prise avec la création d'autres formes d'implications dans le politique, comme par exemple Michiel Vandevelde et « Le Parti Politique », et Michiel Reynaert qui travaille sur la danse et s’intéresse à la notion de réalisme spéculatif.  
 
Cet intérêt artistique provient du désir de construire une société d'inclusion dont les principes structurels sont conçus et transformés en accord avec les pratiques et les pensées des membres de la société ; au sens large, de tout ceux qui construisent la philia, d'où qu'ils parlent. Pour le dire simplement, nous parlons de dispositifs qui peuvent informer, et produire des connaissances sur les désirs et des nécessités d'un agencement sociétal métastable.  
 
La volonté d'autonomie et de mise en pratique du savoir et de l'expérience de chacun dans la construction sociétale peut être une tentative de résistance à la demande de supra-professionnalisation, qui crée une ségrégation des intérêts en donnant l'impression qu'on ne peut se définir que dans une spécialisation. Cette idée nous sépare les uns des autres et promeut une société de consommateurs aliénés qui ne peut plus se définir dans le projet d'une société en tant qu'ensemble.  
 
En tant que laboratoire, nous travaillons avec des approches post-disciplinaires dans le but d'ouvrir ces questions à d'autres façons de faire et d'autres champs d'expérimentations. La recherche artistique crée et élabore des données qui proviennent de multiples sources, processus et matériau, qui se présentent à travers des approches singulières et qui peuvent être requestionnées par le public. Nous pensons que des pratiques artistiques peuvent être utilisées pour élargir la sphère de participation dans l'état présent des affaires.

Lilia Mestre 
Coordinatrice de Bains connective



01 > 30/06 : Bains connective

Résidence de recherche et de préparation au Thematics Pharmakon

Participants & contributeurs à Bruxelles : 

Alexandre Le Petit (versonatura / institut nomade), Flora Pilet (performer & chorégraphe, cie Abrutis(m)e / institut nomade, fr), Sophie Quénon (danseuse & chorégraphe, cie Dernier Soupir, fr), Lilia Mestre (Bains Connective, be), Elke Van Campenhout (APASS, be), Joséphine de Weck (performer, suisse), Michiel Vandevelde (curator, be), Michiel Reynaert (States of the Arts, mathematicien, be), Veridiana Zurita (performer, brasil), Wouter Krokaert (danseur, photographe & designer, be), Pierre Rubio (théoricien, danseur, fr/be)
Archive
Plateau, session pharmakon, CCN/BN, 2013 / image : C. Boisnard